Parlez-moi libertin
Je me suis toujours dit "libertin", dans le but de justifier mon appétit sexuel et mes dérives, mes penchants et la liberté d'esprit engendrée par une adolescence sans réelle limite. Quelle erreur ai-je fait en pensant cela?! Jusqu'alors, je n'ai fait que piocher ce qui me plaisait, sans chercher plus loin, en me bornant à d'insidieux préjugés, ennemis jurés du libertinage.
Aujourd'hui, poussé par une curiosité, dont le temps passant doit être l'auteur, je souhaite m'ouvrir tout entier à cette pensée, sans m'arrêter aux atours qui m'avaient tant obsédé alors.
Un esprit libre est un esprit bien fait, forgé de connaissances, de savoir, de références. J'ai donc repris tout à zéro, à l'endroit où bien des années plutôt, j'avais commencé. Sade, LE MARQUIS DE SADE. Celui qui a ouvert la cage d'une nature qui ne demandait qu'à sortir, car c'est bien de là que tout vient, la nature, notre mère à tous et la notre, celle que nos sociétés dites civilisées mettent en sourdine, celle que nos préjugés chassent, celle qu'il nous faut suivre pour vivre en hommes et femmes libres.
Je ne conseillerais jamais assez de débuter par la lecture de l'œuvre de Sade à quiconque se prétend libertin ou souhaite découvrir le sens réel de ce mot. La philosophie dans le boudoir en sera une parfaite première approche à mon sens. Mais je suis bien loin de pouvoir me nommer instructeur et mes conseils seront bien vite obsolètes.
Et voici la cause à tout cela, l'explication de ma manœuvre, car aujourd'hui, je souhaite offrir à la nature ce qui lui revient de droit: le sens de ma vie, qu'elle m'offre enfin la liberté qu'elle nous réserve à tous.
J'admets que le libertinage du XXIème siècle est bien différent de celui du XVIIème ou XVIIIème. Peut-être s'est-il limité sous l'emprise d'une législation qui n'a plus rien à voir avec les Lumières de l'époque, mais je pense qu'il n'a rien perdu de sa vérité. La nature nous à créé d'une manière, et il ne tient qu'à nous de l'honorer en ne la contredisant point. Prenons donc plaisir, et comme on le veut, et avec qui l'on veut. Allons à l'encontre des préjugés et des vertus de notre temps, car même dans un siècle où l'homme se dit savant, et la vertu et le préjugé sont plus respectés que la nature de l'homme même.
Mais arrêtons-nous là pour le moment, nous aurons tout le loisir de continuer plus tard.